Le premier achat d’Ambroise et Amélie

« Nous nous sommes rencontrés il y a trois ans maintenant, par le biais d’amis, et nous avons emménagé ensemble au bout de 6 mois. Investir nous a semblé une évidence. C’était pour nous le premier achat immobilier – une étape importante!

Pour notre recherche d’appartement, nous avons choisi de ne pas passer par une agence et de privilégier notre réseau personnel. Dès le premier bien nous avons eu un véritable coup de cœur. Malheureusement nous avons beaucoup hésité, notamment à cause du prix, et l’occasion nous est passée sous le nez… La déception fut néanmoins de courte durée puisque le jour-même nous trouvions un autre endroit qui répondait parfaitement à nos attentes, ouf!

Ce qu’il faut savoir c’est qu’à la base le lieu en question est un cabinet médical, donc pas de cuisine, pas de salle de bain… Pour rajouter aux difficultés l’appartement était plus ou moins laissé à l’abandon depuis près de 5 ans ; nous avons tout de suite compris qu’il y aurait beaucoup de travaux à faire, mais ça ne nous a pas fait peur! Et puis surtout nous avons craqué pour l’exposition et la vue : nous sommes en hypercentre de Caen (rue Demolombe) et pourtant on pourrait se croire à la campagne!

Après avoir laissé passer un premier coup de cœur, nous ne voulions pas refaire la même erreur, tout est donc allé très vite ; dès le lundi nous faisions une offre, et le compromis était signé dans la semaine. Au final notre recherche aura été rapide, à peine deux mois!

Le premier achat d'Ambroise et Amélie

Comme prévu les travaux furent nombreux, mais là encore nous avons été chanceux car peu de choses nous ont réellement donné du fil à retordre. Certes, comme souvent, le chantier a été un peu plus long que prévu (nous avons passé 1 mois chez les beaux-parents!) ; mais le lieu est désormais entièrement à notre goût, du sol au plafond. C’était vraiment une période compliquée pour nous car la partie travaux comporte toujours sa part de risques : il faut s’assurer de confier son budget à des artisans responsables, afin d’éviter au maximum les erreurs, qui coûtent souvent très cher…

Notre notaire était avant tout là pour nous conseiller au moment de l’achat. Il y a vraiment un côté rassurant dans le fait d’être accompagné par une personne d’expérience, qui sait expliquer les choses simplement, connait les pièges à éviter, et anticipe même des problèmes auxquels nous n’avions pas pensé… Dans un projet immobilier, où les obstacles – voire les abus – peuvent parfois être nombreux, il est réellement essentiel d’avoir un interlocuteur de confiance face à soi. Nous sommes par exemple tombé sur un vendeur très tatillon et, sans les conseils d’un professionnel, nous aurions peut-être été des proies faciles…

Notre notaire a également préparé notre convention de pacs. Il a insisté sur l’importance de rédiger un testament, pour nous protéger en cas de décès. Nous pensions à tort que les partenaires liés par un pacs étaient héritiers l’un de l’autre. C’est rassurant de savoir que nous sommes désormais protégés !

Le premier achat d'Ambroise et AméliePour résumer notre expérience nous dirions avant tout qu’il ne faut pas être pressé (il s’agit tout de même d’un choix important!) ; mais qu’il faut cependant faire attention à ne pas tomber dans l’excès inverse. Donc, clairement, n’hésitez pas trop longtemps si vous tombez sur un bien intéressant car ils ne sont pas si nombreux! Il est également impératif d’avoir le feu vert de sa banque en amont ; rien de plus rageant que de tomber sur l’appartement de ses rêves pour s’apercevoir que le banquier met finalement son veto… Cela rassurera également le vendeur, qui n’aura pas l’impression de prendre le risque de perdre son temps. Et puis, enfin, globalement, il ne faut pas oublier que banquiers et notaires sont vraiment des atouts dans un projet immobilier. D’ailleurs ils sont souvent bienveillants envers les jeunes couples qui s’installent… Pour une fois notre jeunesse a joué en notre faveur ! »


Couples pacsés : Sans testament, pas d’héritage.

En France, 4 % des couples sont liés par un pacs. Cette forme d’union de plus en plus prisée est moins protectrice que le mariage, c’est pourquoi les notaires insistent sur l’importance de rédiger un testament. 

Les notaires incitent souvent les partenaires pacsés à faire un testament. Pour quelle raison ?

Lorsqu’ils préparent une convention de pacs ou à l’occasion d’un achat immobilier, les notaires évoquent très souvent avec les couples la question de leur protection en cas de décès. Comme les époux, les partenaires liés par un pacs sont exonérés de droits de succession (alors que les concubins doivent s’acquitter de droits à hauteur de 60 %). Mais pour bénéficier de cet avantage, encore faut-il hériter ! Or les partenaires liés par un pacs ne sont pas héritiers l’un de l’autre, à la différence des époux. Pour que le survivant hérite, il faut qu’il soit désigné dans un testament.

Que se passe-t-il, en cas de décès, si aucun testament n’a été rédigé ? 

La réponse est simple : le conjoint n’hérite de rien. Il bénéficie seulement d’une protection concernant le logement ; ainsi il peut bénéficier du transfert du contrat de location s’il était au nom de son conjoint, ou se maintenir dans les lieux pendant un an à compter du décès si le logement appartenait à son conjoint.

En pareil cas, de grandes difficultés peuvent survenir. Un exemple : Cécile et Sébastien ont acheté leur maison en indivision. Au décès de Cécile, son partenaire se retrouve en indivision avec la fille de Cécile, née d’une précédente union. Il devra racheter sa part, si cela est possible.

Autre cas, Benoît et Géraldine, sans enfants, sont pacsés et vivent dans un appartement acquis par Benoît avant leur rencontre. Benoît décède brutalement. Le logement revient à ses héritiers légaux, ses parents et son frère. La famille serait prête à laisser l’appartement à la compagne de Benoît, mais cela serait considéré comme une donation, taxée à 60 % entre non-parents… Alors qu’un simple testament aurait permis à Géraldine de recueillir l’appartement sans régler aucun droit.

Un testament permet-il de tout laisser à son partenaire ?

Seulement s’il n’y pas d’héritier réservataire. Toutefois, les parents du défunt, s’ils sont encore en vie, peuvent demander à récupérer les biens donnés à leur enfant décédé.

Si le testateur a des enfants, une part revient à ceux-ci. Il peut donc léguer ses biens à son partenaire dans la limite de la quotité disponible, c’est-à-dire la part de la succession dont il peut disposer librement : la moitié des biens s’il a un enfant, le tiers s’il en a deux, le quart avec trois enfants ou plus.

Comment rédiger un testament ? 

Chacun des conjoints doit faire son testament individuellement. Il peut le rédiger de sa main, le dater et le signer. Ce testament dit « olographe » peut être déposé dans un office notarial. Le testament peut aussi être passé sous la forme authentique, devant notaire. Dans tous les cas, il est utile de prendre rendez-vous chez un notaire pour recueillir informations et conseils.